[DBM] Camillan Roman VS New Kingdom Egyptian - Réflexions d'après bataille

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Lors de nos retrouvailles DBM à Melun, j'ai joué ma nouvelle liste d'armée égyptienne (NKE, 22ème du premier livre d'armée) contre les Romains Camille de Jean-Pierre (10ème du deuxième livre d'armée).

Et j'ai fort mal joué, prenant une défaite mien méritée. Je profite d'un article sur ce blog pour faire un point sur la partie, afin d'avoir une réflexion à froid et de pouvoir prendre les dispositions stratégiques et tactiques dont j'aurai besoin pour essayer de mieux jouer mes Egyptiens à l'avenir (à défaut de jouer beaucoup, on réfléchit ^^).

Mes Egyptiens

Je dois ma liste d'armée à Dave Madigan, un joueur DBM néo zélandais maîtraisant les NKE, qui m'a aimablement conseillé et orienté après avoir lu le rapport de bataille contre les Visigoths de Bertrand.

Pour faire court, trois généraux commandent des corps à peu près identiques composés chacun de 6 Bw(O), 4 Bd(F) ou (O), 3 ou 4 char Cv(S), et beaucoup de Ps (O) et (I), pour un total de plus de 20 psilois dans l'armée. Un quatrième général commande un bateau équipé par des psilois. Ce dernier général permet de jeter un quatrième dé de PIP, afin d'optimiser le nombre de PIP nécessaires au bon fonctionnement des trois corps principaux.

Il s'agit donc là d'une armée historiquement crédible (pour ce que l'on en sait des années 1200 av JC, comme à la bataille de Qadesh), à "l'aspect très couteau Suisse", avec chaque corps pouvant s'entre et s'inter soutenir.

Il s'agit aussi d'une armée délicate à jouer, nécessitant un joueur fin et rompu. C'est là que le bas blesse pour l'instant ^^

Les Romains de JP

Je ne connaissais pas encore les Romains Camille, armée que m'a opposé Jean-Pierre. Voici, en somme, ce que me semblent être ses caractéristiques principales.

C'est une armée d'infanterie lourde régulière. Sa composante principale, la légion, est composée en quatre quarts : 1/4 avec Ps (I), les 3/4 restants avec Bd(O), Sp(O) et (S). JP avait 10 plaquettes de chaque.

De plus, 8 autres Ps(I), 2 plaquettes de Cv(O), et 5 WarWagons, le tout réparti en trois corps. Un allié Samnite venait compléter l'armée avec un bel apport de 8 Ax(S) dans un quatrième corps léger.

Voilà une armée d'infanterie lourde très solide, avec un bel appui d'infanterie moyenne Samnite, et une composante de chariots (les WarWagons) que craignent les montés (facteur 4, tue les Cv au double). Mais ce qui saute au yeux, c'est le peu de cavalerie. Au total, en comptants les généraux, tous montés, cela ne fait que 7 plaquettes de Cv(O).

Rapport de force théorique

Mes Egyptiens dominent en vitesse, avec davantage de Cv, davantage de Ps, de l'infanterie lourde Fast, plus rapide que l'infanterie lourde romaine. 

Les Romains dominent en solidité, avec une infanterie lourde bien plus nombreuse (une trentaine de plaquettes de Bd et Sp contre 12 plaquettes de Bd pour mes Egyptiens) et plus solide (Ordinaire ou Supérieure, contre Fast pour la mienne). Cette infanterie lourde est très peu sensible aux archers, en nombre dans mon armée. Par contre, les Bd et les Sp se régalent des archers... Les cibles favorites des archers, cavalerie, infanterie moyenne, sont assez rares chez les Romains. Cela ne m'avantage pas dans le rapport de force.

Mes fautes initiales dans la partie

Je suis attaquant, et décide de pourrir la table de terrains difficiles, considérant qu'ils me fourniront un avantage grâce à mes nombreux Psilois. Ce sont des collines escarpées. J'en place probablement trop, ou trop grosses. Elles tombent dans ma moitié de table. Elles m'encombrent.

De l'autre côté, JP place des terrains inégaux, une forêt. Il sature son aile gauche de couverts, où ses Samnite en embuscade protègeront son flanc gauche.

Au final, le champs de bataille est tellement plein de décors, et l'aile gauche de JP tellement saturée de terrains remplis d'auxiliaires Samnites, que ma cavalerie ne pourra à aucun moment effectuer le moindre enveloppement, ou ne serait-ce que le moindre débordement. Les terrains sur lesquels peuvent s'appuyer mes Psilois sont presque tous dans ma moitié de table, favorisant a priori une posture d'attente de ceux-ci. La seule option offensive que j'ai prise durant la bataille avec un groupe de Psilois, fut l'assaut du bois à l'aile gauche romaine, qui était investi d'Ax (S) embusquée.

Mes Egyptiens ont les plaquettes couleur sable, à gauche des photos.
 

J'ai porté mon déploiement très en avant, dans une posture résolument offensive, mais en déployant assez mal mes corps composites (faut savoir faire mon bon Monsieur !). JP, lui, s'est groupé sur son arrière, avec son corps le plus solide (3 chariots de guerre et ses Sp(S)) au centre. Aux premiers tours, je me suis jeté en avant, dans des zones où je ne pouvais bénéficier d'aucun avantage du terrain pour mes légers, sans possibilité de surmanoeuvrer avec mes chariots à cause de l'étroitesse des espaces dégagés et de la compacité du déploiement romain, et avec un rapport de force en ma défaveur entre les infanteries lourdres respectives. 

Autant dire que j'ai vite réalisé que même avec une éventuelle chance insolente, la défaite m'était promise.

A mon aile droite, j'ai jeté des psilois, les uns sur la colline à l'extrème droite, les autres vers le bois. Celui-ci s'est trouvé être infesté de Samnites. Donc, imprenable en l'état par des psilois.

Les Samnites se montrent. D'autres étaient planqués plus en arrière, dans une crevasse (le haricot beige). JP décide de les faire bondir en avant, une manoeuvre qui, avec le recul, était peut-être précipitée). A mon aile gauche, on voit ma tentative de redéploiement de mes chars vers mon extrème gauche, pour faire face aux quelques cavaliers romains tout au fond.

Autre perspective grâce à laquelle on observe à quel point je suis engagé vers l'avant.

Dès que JP confirme le constat que je suis trop et trop mal engagé, il avance son infanterie lourde (toute ses romains en somme).

Je peux jouer un mauvais tour sur ma droite aux Samnites, grâce aux archers que j'avais gardé en réserve. Mes Psilois face au bois infesté reculent, ceux à l'extrème droite se perchent sur la colline escarpée, où ils pourront tenir grâce à leur hauteur. A l'aile gauche, mes chariots sont en place, mais aucune infanterie lourde n'est décemment en mesure de les soutenirs, contrairement aux cavaliers romains, lourdement flanqués par la légion.

Aile droite

Centre. Trois chariots s'apprêtent à vivre un moment difficile face aux WarWagons, mon infanterie se prépare au choc, et commence à immoler des poulets sacrés dans l'espoir de tenir. Les archers tirent toutes les flèches qu'ils peuvent...

Aile gauche, où j'aurai un avantage transitoire pendant un tour ou deux grâce à de plus nombreux psilois, mais qui ne donnera rien.

Aile gauche, JP et moi prenons des pertes, mais le défaite au combat de mes psilois à gauche, et le trop grand retrait de mon soutien d'infanterie à droite me mettent en situation difficile.

Malgré le rapport de force à mon net désavantage, et malgré quelques pertes, mon corps au centre tiendra longtemps. Les WarWagons poussent mes chariots et s'enfonces derrière ma ligne (à gauche de la photo)

A l'aile droite, JP et moi arrivons tous les deux à envoyer des psilois en renfort. Mais les miens, perchés sur la colline, sont en position de force, d'autant que mes archers font du bon travail contre les Samnites face à eux.

The Show Must Go On

Aile gauche : mes chariots survivent difficilement suite à l'enchaînement défavorable précédent. Les infanteries se rapprochent, ce ne sera qu'une question de temps pour que la mienne, moins solide, ne se disloque.

A droite, les Samnites sont battus, et rebroussent chemin. Cela m'ouvre en partie la voie vers une éventuelle prise de flanc du corps romain appuyé sur le bois. Hélas, le concrétisation de cette possibilité n'arrivera que bien trop tard dans la bataille.

Un nouveau chariot perdu à l'aile gauche. La situation devient désespérée.

Mes psilois et mes chariots (dont un est perdu) font ce qu'ils peuvent pour occuper sans trop de dégâts les WarWagons romains.

Vol de canard sauvage au-dessus du champs de bataille...

Mon aile droite, enivrée par la vue, l'odeur et le goût du sang samnite, se précipite, sans plus d'ordre ni de discipline, vers les Romains à leur gauche. Romains qui, avec tout autant de goût pour le sang adverse versé, continue à charcuter ma malheureuse infanterie égyptienne.

Serait-ce la main de Mars désignant les vainqueurs de cette bataille ?

"Meuuuuh faisaient les boeufs"

Serrage de fesses égyptiennes tous azimuts à l'aile droite...

On distingue nettement sur ce cliché, et c'est là la beauté de DBM, la fluctuation de la ligne de bataille. Remarquez la poussée romaine au centre, et le reflux des Egyptiens. Plus que quelques éléments à prendre pour JP sur mes corps de gauche et du centre, et mon armée craque.

Vue finale de la bataille, après les dernières pertes égyptiennes. Mon armée aura tenu longtemps, avec un ou deux succès, malgré mon très mauvais départ. Bravo à Jean-Pierre pour cette partie menée très proprement, et de façon tout à fait fair-play.

Merci aux camarades venus jouer ce samedi, et à la boutique Bulle de Jeux de Melun de nous avoir aussi aimablement et simplement accueillis chez elle.

Vivement la prochaine !

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