[BlitzKrieg] 15 mai, à l'aube, les Allemands attaquent Stonne

Avec Shane, nous avons joué ce jour le scénario présenté ici : les premiers combats à Stonne, à l'aube du 15 mai 1940.

Shane prend les Français, qui défendent. Je vais essayer de lui arracher le village de Stonne avec mes Panzer appuyés par le Rgt GrossDeutschland.

La partie sera brève et vive. 6 tours, 7 sur un jet de 4+ sur 1D6. Il faudra attaquer sans essayer de temporiser.

 

Shane prépare son placement caché. Des canons antichar de 25mm, des Panhard 178 et de l'infanterie. C'est sa première partie. Pour autant, il n'hésite que peu.

 

Le déploiement français est terminé. Le sud est à gauche au soleil, le nord à droite. La route d'accès au village pour les Allemands est à la route à l'est la plus en bas et à droite de l'image.

 

Très bien placés, les Schneider P16 sont prêts à bondir dans le village, pour accueillir l'approche de l'infanterie allemande par le bois nord.

Entrée fracassante du premier blindé allemand : un PzIV déboule à l'entrée du village. Un Panhard est caché à gauche de la route, tire et manque sa cible. Le Pz riposte, tremble et rate également.

 

Deux PzIII suivent. Le premier subit le tir de deux canons antichar de 25mm, installés en enfilade dans l'axe de la route. Par chance pour moi, les tirs manquent ou ricochent.

Shane avance intelligemment ses véhicules de reconnaissance Schneider P16. A l'abri des blindés allemands entre des maisons, mais prêts à arroser l'infanterie en approche dans le bois nord... Ce choix sera décisif pour la suite.

Deux sections d'infanterie lourde allemande approchent, avec une MMG. Le chef de compagnie français dans la grosse maison, avec sa MMG, ainsi qu'une unité d'infanterie cachée à l'ouest du bâtiment les prennent à partie. Sans subir de dommage, les Allemands ripostent et mettent en fuite le groupe à l'extérieur qui se réfugie dans la route plus au sud. Des PzII sont arrivés.

Tour 2. Les Allemands commencent. Le PzIV explose son vis-à-vis Panhard. Un second véhicule de reconnaissance français révèle sa position dans le verger au sud du village, tire et immobilise le PzIV.

En retrait du PzIV, un PzIII vaporise le canon AC25mm français le plus proche. Le dernier PzIII, confiant, tente une approche des Schneider P16 vers l'ouest. Après tout, leur blindage est minime, et leurs canons, complètement dépassés pour l'époque. Pas de chance, les deux plus proches lui tirent dessus, et, si le premier manque, le second, en vrai héros, immobilise le PzIII, dont l'équipage paniquent et fuit le char.

L'attaque ratée du PzIII est durement aggravée au tour 3 par un premier assaut d'infanterie allemand, à partir du bois au nord, vers la  grosse maison à l'entrée est du village. En effet, si les occupants français du bâtiment sont démoralisés suite au tir d'appui d'une partie de la compagnie avant l'assaut, d'autres unités françaises restent cachées et à l'affût à proximité (encore une à l'ouest du bâtiment, l'autre dans la ferme immédiatement à l'ouest). Aidées par un P16, celles-ci écrasent de tirs les deux plaquettes d'infanterie assaillante, qui retraitent aussitôt ou meurent.

Le dernier PzIII est détruit par un obus de 25mm, les PzI, récemment arrivés, arrosent autant qu'ils le peuvent les occupants de la même ferme d'entrée, en vain.

Une partie des PzII et PzI, une section d'infanterie et un mortier essaient d'aider à prendre les premières maisons en les tournant par le sud... Mais regardez ce qui arrive du sud, en haut à gauche de la photo...

Les P16, se sentant pousser des ailes, se lancent contre le bois et arrosent. Cela paie, les PzII pour l'instant échouent à les toucher... Fin du tour 3.

Tour 4. Aucune de mes entreprises avec les Allemands ne portent de fruit. C'est moi qui commence à me faire encercler. Les Hotchkiss 39 arrivent par la route sud, une section d'infanterie française planquée dans le bois à l'ouest du village, chemine par le bois nord pour prendre mon infanterie déjà mal en point à revers... Des tirs s'échangent mais les positions ne changent pas.

Tour 5. Les échanges de tir continuent. Les Allemands voient le village leur échapper, rendus incapables d'avancer. Le dernier Panhard est détruit par le PzIV, un P16 français détruit en réaction un PzII qui s'approchait de lui, un autre PzII détruit un P16 en lisière du bois nord, la section d'infanterie française avançant à revers des Allemands par l'ouest les attaquent et disloquent encore la formation. Juste au sud du village, les H39 avancent, la dernière section d'infanterie française fait un bond et se place dans leur couvert, prête à la contre-attaque pour chasser les Allemands.

La section allemande la plus au sud se place contre la haie de bocage en bord de route, dans l'optique d'empêcher l'avance des Français à couvert derrière les H39. Les PzI essaient encore de déloger les Français de la grosse ferme est. La plaquette du chef de compagnie sera détruite, mais ce sera bien tout. Les Allemands du bois nord tente un mitraillage contre les Français sur leur flanc avant de lancer vers eux un assaut. Le tout pour le tout. La mitrailleuse, à bout portant, touchent beaucoup... Les Français réussissent leurs 4 sauvegardes ! L'assaut est un nouveau piteux échec.

Fin de partie : quelques blindés détruits, les H39 attaquent la section allemande à côté d'eux...

Les Allemands n'ont pas su entrer dans le village.

Conclusion.

Shane a bien placé ses Français en défense. Il a utilisé à son avantage le système du placement caché. Ses P16 ont en particulier bien été utilisés, contre l'arrivée de l'infanterie allemande par le bois. Un peu de chance leur a permis d'éliminer rapidement le PzIII qui autrement en aurait probablement détruit un ou deux.

J'ai pour ma part mal utilisé les forces allemandes. Pourquoi m'obstiner à vouloir nettoyer le premier bâtiment à l'arme légère ? Par manque de lucidité, je n'ai pas utilisé mes obus HE dessus. Pourtant, ils auraient touché à 5+ au lieu de 6. Dans ce scénario, les Français ont un moral hésitant, pour simuler le choc moral que nos anciens ont subi en voyant un tel assaut allemand à l'aube. Il aurait suffi que j'assure quelques touches à 5+ pour provoquer des démoralisations. Les ralliements auraient été si difficile que cela m'aurait probablement ouvert l'entrée du village.

Je me suis précipité pour lancer de l'infanterie à l'assaut, alors que l'appui était insuffisant et l'approche vraiment pas assez prudente. Sans doute mes troupes étaient-elles trop éparpillées, avec des objectifs mal définis, et donc des appuis mutuels quasi inexistants.

J'ai ainsi pris une bonne baffe, en n'entrant même pas d'un pied dans le village, et en voyant finalement les Français passer à l'offensive.

Bravo à Shane, vive les Français et la France, et bientôt une prochaine partie !