[DBM] Patrician Roman - Later Visigothic

Bertrand et Franck sont venus pousser les figurines à la maison, pour une partie de DBM en 3.3 avec moult guerriers germains. Nous avons joué en 400 points, avec deux armées historiquement compatibles : mes Romains patriciens, et une armée de Wisigoths du 5ème siècle (beaucoup de plaquettes en proxy, ne vous étonnez pas de certaines photos).

DBM 3.2 est disponible en PDF ici, quant aux dernières mises à jour proposées par les joueurs anglophones, elles sont ici.

Ma liste d'armée "eastern Patrician Roman" liste 83 livre 2

(Corps présentés selon leur déploiement en photo, de la gauche vers la droite)

Aile gauche - 25 équivalents éléments, démo à 8,5 équivalents éléments perdus :
CinC Reg Cv (O) 28 AP
16 irr Wb (S) 80 AP
2 reg Bd (O) 12 AP
2 reg Kn (X) 24 AP
2 irr LH (S) 14 AP
4 reg Ps (O) 8 AP

Centre - 16 équivalents éléments, démo à 5,5 équivalents éléments perdus :
SubGen reg Cv (O) 28 AP
9 reg Ax (S) 40,5 AP
8 reg Ps (O) 16 AP
2 reg LH (F) 8 AP

Aile droite - 16 équivalents éléments, démo à 5,5 équivalents éléments perdus :
SubGen Reg Kn (F) 31 AP
5 irr Kn (F) 45 AP
2 irr LH (S) 14 AP
2 reg LH (F) 8 AP
2 reg Bw (O) 10 AP
2 reg Ps (O) 4 AP
3 reg Art (O) 24 AP

3 fortification temporaires 6 AP

Total de 57 équivalents éléments, démo globale à 28,5 équivalents éléments perdus

 

La liste de Bertrand "Later Visigothic"
(Corps présentés selon leur déploiement en photo, de la gauche vers la droite)

Aile droite (côté gauche de la photo) - 19 équivalents éléments, démo à 6,5 équivalents éléments perdus :
SubGen irr Kn (F) 19 AP
8 irr Kn (F) 27 AP
10 irr Cv (O) 70 AP

Centre - 60 équivalents éléments, démo à 20 équivalents éléments perdus :
CinC irr Kn (F) 22 AP (démonté en irr Sp(O) pour la partie)
40 irr Wb (O) 120 AP
12 irr Ax (I) 36 AP (en version DBM 3.3 Bertrand aurait dû les payer 30 AP)
14 irr Ps (O) 28 AP

Aile gauche (côté droit de la photo) - 9,5 équivalents éléments, démo à 4 équivalents éléments perdus :
SubGen irr Kn (F) 19 AP
2 irr Kn (F) 18 AP
6 irr Cv (O) 42 AP
1 irr Ps (O) 2 AP

Total de 83,5 équivalents éléments, démo globale à 42 équivalents éléments perdus

Initiative

Nos armées ont la même agressivité de 1. Nous jetons les dés. Je suis l'envahisseur.

Mise en place du terrain

 Ne voulant pas trop charger le terrain terrains difficiles (je sais que mes adversaires risquent d'avoir des foules de Psiloi), je laisse la main aux Wisigoths, qui choisissent de placer une colline douce, deux collines escarpées, deux bois. A part la colline escarpée placée dans ma zone de déploiement à ma droite, tout le reste fini collé ou proche des bords. Je place à mon tour 2 zones broussailleuses (mes auxiliaires y seront à l'aise) que je peux placer sur la ligne centrale.

Déploiement

Bertrand place son camp. Je place le bien, également à peu près au milieu. Je place mes fortifications sans ferme conviction, une à droite de la broussaille à ma gauche, l'autre à droite de la broussaille centrale.

Bertrand place un énorme corps de Warbands Ordinaires dirigées par son général en chef. 40 plaquettes de brutes germaniques, accompagnées d'une foule d'auxiliaires et psiloi. Il faut en détruire 20 équivalents éléments pour le démoraliser. C'est énorme ! Ce sera son centre.

Je place le corps de mon général en chef entre les deux terrains broussailleux, en mesure de faire face à de la cavalerie ou de la chevalerie adverse (certaines de mes Wb sont sur 4 plaquettes de profondeur) ou à de l'infanterie, s'il en reste à Bertrand. Ce sera mon aile gauche. Deux plaquettes de Huns (cavalerie légère) sont détachées à gauche, dans le but de réagir à une marche de flanc de ce côté (pour la ralentir ou contre attaquer localement) ou  de jaillir vers la ligne adverse pour la ralentir ou la désorganiser.

Bertrand place ensuite ses corps de cavalerie de part et d'autre de son infanterie. Elle est également très nombreuse. La mienne ne fera pas le poids.

Pour ma part, en mon centre, prêts à bondir dans la broussaile pour s'y appuyer, je place mes auxiliaires, puis à mon aile droite, mon corps de cavalerie et d'artillerie.

 Le principe d'emploi de mon artillerie est d'être déployé en avant de mes chevaliers, dans l'espoir de créer le désordre dans les chevaliers ou warbands adverses, avant de faire dépasser l'artillerie par ma chevalerie qui vient fondre sur la ligne ennemie désorganisée. La cavalerie légère du corps a elle pour rôle l'avance vers l'adversaire qui fait face pour le ralentir et permettre davantage de tirs d'artillerie, puis si possible l'appui au combat de la chevalerie.

La bataille

Mes auxiliaires au centre avance dans la broussaille. Les cavaliers légers de mon aile  gauche se projettent à proximité de l'aile droite de cavalerie Wisigoth. Massive, je la crains et veux l'empêcher de faire des marches. A droite, j'envoie également des cavaliers légers dans le même but, et pour que tire plus longtemps mon artillerie.


Franck et Bertrand déploient leurs ailes de cavalerie en ligne, redéfinissent le mouvement de quelques auxiliaires en seconde ligne au centre, et temporisent. Je suis surpris. Je suis écrasé par le nombre et comprends mal de ne pas voir les Wisigoths fondre sur moi.
Je finis de prendre la broussaille au centre, et pousse mes cavaleries légères des deux ailes vers leurs adversaires. Deux plaquettes de légionnaires de mon corps à gauche file appuyer les auxiliaires à gauche de la broussaille.


Sur ce détail, on voit Betrand réagir à l'avance des Huns sur son aile droite.
 


"Préparez-vous au tir, bande de feignasse, et visez bien ces ploucs de barbares ! - Heu chef, ce sont mes cousins ..."
 

Les Wisigoths n'avancent pas. Sur leur droite, ils s'occupent de tenir mes Huns à distance. Sur leur gauche, ils retiennent les troupes et patientent. En leur centre, des légers se promènent en deuxième ligne. J'avance alors mon artillerie. Il faut qu'elle tire ! Le général du corps d'auxiliaires au centre, avec deux Light Horses, prévoit d'aller vers la gauche de la broussaille. Peut-être auront-ils des légers à chasser dans les prochaines minutes ?


Décidément, à part dans l'escarmouche avec mes Huns à leur droite, les Wisigoths ne font que temporiser. Je me prends à penser qu'au final, je ne suis pas tant en position de faiblesse que cela. Je me souviens que celui qui prend l'initiative obtient souvent de bonnes positions, et je vois à ma montre que l'heure tourne ^^ Je prends les devants et j'avance. Mes auxiliaires sortent des broussailles. Ils sont forts et soutenus par leurs archers, je ne suis pas inquiet devant les auxiliaires adverses, inférieurs. Le général en chef à ma gauche avance aussi. Nous allons provoquer l'avance de la cavalerie en face, forçant Bertrand à faire des choix entre ce combat massif à venir et mon harcèlement par les Huns.
 
Les Huns continuent à tirailler. Bertrand y passe ses rares points d'initiative.

 
Venez, venez, venez !
 

Enfin, les Wisigoths, dans un tremblement et un nuage de poussière terrible, avancent.


Mes cavaliers légers à mon aile droite se repliant devant l'avancée ennemie, mon centre et mon aile gauche allant au devant des combats, la ligne si caractéristique de nombre de bataille antique ou médiévale commence à apparaître : une oblique au extrèmités plus ou moins fuyantes.


 
Mon artillerie délivre ses premiers tirs. Elle détruit rapidement une plaquette de Warband et désorganise un peu les cavaliers adverses.
 

Les Wisigoths avancent et ajustent leur aile droite. Ils préparent un élargissement de leur ligne de cavalerie. Mon général en chef assume le choc et organise son corps. L'aile gauche de cavalerie Wisigoth avance. Mon artillerie la désorganise un peu, ainsi que les Warband, mais ce petit monde parvient à garder le contrôle.


Je temporise encore à ma droite devant l'avancée de cavalerie ennemie. J'élargis ma ligne centrale, avec des psilois, pour absorber le plus longtemps possible les innombrables fantassins Wisigoths.



Mes Huns, à gauche, parviennent à décrocher deux plaquettes de cavalerie adverse, mais guère plus. Cela n'est pas rentable en terme de points. Mes LH (S) valent 14 points. Idem pour les Cv (O) qui les gardent à l'oeil.


J'avais des archers tirailleurs en embuscade dans la broussaille à mon aile gauche. Ils se montrent, et se positionnent à proximité de ma ligne d'infanterie lourde. Ils appuieront leurs amis au combat contre la cavalerie adverse.



"On y est presque, serrez les rangs soldats !"


Le galop des chevaliers et le fracas des épées sur les boucliers...

Les infanteries commencent à sentir fort l'odeur des excrèments comme le combat se précise...


Mes huns font demi-tour, mes tirailleurs de la broussaille s'alignent avec l'infanterie lourde face aux cavaliers adverses.

 

Derniers ajustements avant le choc. Les artilleurs n'arrivent pas à désorganiser suffisament leur vis-à-vis...





La mêlée est engagée au centre. A gauche, l'on se cherche encore quelques instants...


Et c'est le choc ! La cavalerie Wisigoth bousculent mes Warbands. Deux plaquettes détruites. La ligne fluctue, les ailes commencent à se désorganiser dans la mêlée.


Au centre, mes auxiliaires, d'excellente qualité, repoussent leurs adversaires, qui, peu combattifs, flanchent aisément.



Les Warbands Wisigoths avancent le plus possible droit devant elles, comme une marée invicible. A leur gauche, leur cavalerie avance de façon décisive vers mon artillerie, qui ne fera dès lors plus rien. Je dois réagir.


Bertrand a amené de la cavalerie en renfort pour ses auxiliaires qui commencent à être malmenés par les miens au centre.


Plus d'échappatoire à droite, j'ai échoué à désorganiser vraiment mes ennemis avec mon artillerie. Malheur à elle !

Si mon aile droite a vu la perte de plaquettes de Warbands, d'autres ont détruit les chevaliers qu'elles affrontaient qui n'étaient autres que les gardes du corps du chef de corps Wisigoth, alors que mon général en chef, comblant une brèche devant lui, détruit en contre-charge les chevaliers Wisigoths à bout de souggle devant lui. Betrand se retrouve avec une aile droite dangereusement percée, au chef perdu.


Sur l'aile droite, j'ai reculer mon artillerie, et mes chevaliers ont surgi à travers elle vers leurs aversaires. Des Warbands sont bousculées et détruite, mais cette avancée dans une ligne Wisigoths autrement plus forte et nombreuse ne durera en toute logique pas longtemps.



Au centre, mes auxiliaires poussent ferme, et commencent à entamer la ligne adverse. Un trou est créé.


Mon aile droite est complètement enfoncée par la cavalerie adverse. Vaille que vaille, il faut aller au combat.




Le moral de l'aile droite de Bertrand ne tient pas. La perte de leur chef de corps entraîne sa déroute, la plupart de ses plaquettes fuient. Hourra ! Mon propre corps était lui-même tout prêt de la débandade (à une plaquette). Je peux retenir certaines de mes troupes. D'autres s'emballent derrière les fuyards.


Même si ma cavalerie légère tient à peu près, ma droite est enfoncée.



La horde Wisigoths pousse au centre...


La fuite de l'aile droite de Bertrand ouvre le flanc des auxiliaires de son centre. Pourrais-je exploiter cette ouverture ?


La cavalerie de l'aile gauche Wisigoth continue à pousser son avantage.


La charge désespérée de mes chevaliers, à droite, est repoussée. Le corps de délite vite, les cavaliers Wisigoths m'enveloppent, fermement appuyés sur leurs fantassins.


Mes auxiliaires sont beaucoup plus forts. Ils massacrent leur vis-à-vis, au grand dépit de leur chef. L'infanterie Wisigoth en seconde ligne, des tirailleurs, ne peuvent guère changer la donne, et le commandement n'est de toutes façons pas assez efficace pour les diriger prestement.

A gauche, Bertrand utilise son unique mouvement tactique disponible dans son corps démoralisé pour relancer une plaquette de chevalier sur mes Warbands qui poursuivent en désordre. Il a raison, une seule plaquette arrachée sur ce corps et il démoralise. Couplé à l'écrasement en cours de mon autre aile, et la bataille est pour lui...
Mais mes Warbands sont coriaces ! Et, après plusieurs charges, finissent par désarçonner leurs adversaires. Mon aile gauche est sauve !


A droite, je suis défait. Franck et ses cavaliers sont sans peine venus à bout de ma cavalerie légère.




Au centre, j'ai pris quelques pertes. Il suffit à Bertrand de m'enlever encore 4 plaquettes pour que je démoralise et perde la bataille. Et si j'ai détruit beaucoup des auxiliaires de Bertrands, son corps est énorme, et c'est 10 équivalents éléments que je dois lui détruire pour le démoraliser et remporter la partie.


J'ai complètement dispersé l'aile droite Wisigoth...


Qui a fait de même de ma propre aile droite !

Conclusion

Nous arrêtons la partie à quelques tours de sa conclusion naturelle. Mes invités doivent regagner leurs pénates, le temps a passé bien vite.

Comme dit plus haut, mon armée est sur le fil de la déroute. Mais son aile gauche, bien entamée, a tenu. Mon aile droite n'est plus. Mon centre tient, et surpasse les auxiliaires du centre adverse, mais les guerriers Wisigoths sur leur flanc droit sont libérés de leurs adversaires directs et pourront se rabattre sur mes auxiliaires.


Bertrand n'a plus d'aile droite, détruite ou en fuite, son aile gauche dirigée par Franck a écrasé son vis-à-vis, mais est désormais en désordre. Son centre est à demi défait, pour sa plus faible partie, mais quasiment intact pour sa partie forte de Warbands. Je pourrais prendre, en deux ou trois tours, entre 2 à 6 équivalents éléments de cet énorme corps Wisigoth, auquel je devrais en arracher 10 pour le démoraliser. Bertrand quant à lui n'aurait que 4 équivalents éléments à me prendre dans mes auxiliaires pour remporter la victoire. Il aurait pu sans trop de difficultés en prendre au moins 2 en un ou deux tours.

Mais l'histoire ne dit pas lequel des centres tint en dernier...



Réflexion sur les armées

L'armée de Bertrand était impressionnante par sa masse de Warbands, toutes groupées dans un seul corps, massive, dur à battre, impétueux... Ses ailes de cavalerie, bien qu'emconbrantes à manoeuvrer, surclassaient mon unique propre corps de cavalerie. Pour démoraliser cette armée, il est obligatoire de démoraliser le corps central d'infanterie, chose quasiment impossible à faire dans un pur combat frontal. Il faut envisager de l'attaquer également par le flanc, mais pour cela il est nécessaire de battre d'abord l'une ou l'autre de ses ailes de cavalerie.

Excellente impression donnée par ces Wisigoths !

Mes Patriciens sont capables de grandes choses, je le sens. Ma liste a cependant montré de grosses faiblesses durant la partie. Elles tiennent pour beaucoup du fait que j'ai dû prendre absolument toutes mes plaquettes, et jusqu'aux fortifications temporaires (palissades) pour arriver aux 400 points, et en partie du fait que je n'appréhende encore qu'approximativement la force de certaines unités.

Vue des combats de mes auxiliaires au centre au moment de l'arrêt de la partie
 
Certains points auraient pu être dépensés dans des troupes je suppose plus efficientes dans la plupart des situations dans cette armée.
 
  • Par exemple, sans nier leur utilité relative, deux plaquettes de chevaliers cataphractii pourraient avantagement être remplacées par quatre plaquettes de légionnaires, plus souples d'emploi, percutantes et polyvalentes, augmentant au passage le seuil de démoralisation.
  • Les cavaleries légères utilisées pour retarder les marches adverses étaient pour l'une (aile gauche) composée de Huns, LH (S) aussi chers à la plaquette que les Cv (O) mobilisées par Bertrand pour les neutraliser. Voilà un rapport efficacité/coût peu rentable. Des LH (O) auraient pu pour presque le même prix être trois plaquettes au lieu de deux et faire un meilleur travail. Pour l'autre groupe de LH appartenant à mon corps de cavalerie lui-même trop faible, il est peut-être trop nombreux, créant une disproportion entre cavalerie et cavalerie légère. Le travail de retardement effectué sur mon aile droite par deux LH (S) et deux LH (F) aurait pu être effectué à moindre coût par moins de plaquettes, ou autant mais moins chères (des LH (O) peut-être ?).
  • Mon corps de cavalerie constitué de Kn (F) est trop faible. Un total de 6 plaquettes, c'est trop peu. En grattant des points deci delà, je devrais réussir à placer des Kn (F) et des Cv (O) en plus, pour porter le corps à 9 ou 10 plaquettes accompagnées de quelques LH (S) ou (O).
  • L'artillerie est sympa, et, étant nouvelle pour moi, me plaît car je la découvre. Cependant, cela coûte cher. Me séparer d'une ou deux ainsi que des fortifications temporaires me permettra de financer de la cavalerie en plus.
  • J'ai actuellement deux plaquettes d'archers, reg Bw (O). Pour le même prix, je peux ajouter deux irr Wb (S) pour renforcer mon infanterie de contact. Certainement le choix que je vais faire.

En résumé, je vais augmenter mes seuils de démoralisation en ajoutant des troupes, augmenter la puissance au contact de mes corps (plus de cavalerie, plus d'infanterie lourde), et renoncer à tout ou partie des petits plus sympathiques mais coûteux que sont les fortifications et artilleries. 

Merci aux camarades venus jouer !


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